« Pour aider à la mobilité » (PAM) est un service public de transport à la demande que peuvent solliciter les Franciliens en situation de mobilité réduite pour se déplacer. « Chaque département construit un marché spécifique en agrémentant le cahier des charges, en choisissant par exemple le reste à charge des usagers », détaille Patrick Lafon, directeur territorial du Grand Paris à l’association APF France handicap. « Il y a des inégalités profondes d’un département à l’autre, de fonctionnement, de tarification ou de prestation. Dans le 94 [Val-de-Marne], un trajet coûte l’équivalent d’un ticket de métro, contre 12 € dans le 92 [Hauts-de-Seine]. A Paris, le temps d’attente lors d’une réservation peut être d’une journée, contre trois semaines dans le 92. » Et de poursuivre : « Dans le 92, chaque mairie développe ses propres services de transport pour les personnes à mobilité réduite au détriment du PAM : cela concerne les villes qui ont les moyens (Boulogne, Levallois-Perret, Neuilly-sur-Seine), mais pas les villes pauvres (Nanterre, Colombes) et cela va créer plus d’inégalités territoriales. »Une régionalisation complète pourrait-elle résoudre le problème posé par cette fracture territoriale ?…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques