Publié le : Dernière Mise à jour : 09.09.2019Par : Florence BraudLecture : 2 min.
« Elle » se sent méprisée, discréditée, dépréciée, accusée de plein de mots qui riment en « é » et en « ance » : rapidité, souffrance, cruauté, maltraitance… « Il » dit qu’il en a assez, qu’il n’en peut plus, qu’il est fatigué laminé épuisé éreinté ratatiné. « Elle » a mal au dos, aux épaules, aux pieds. « Il » aimerait être un peu mieux considéré.Et pourtant… Pourtant, « ils » restent.Pour le salaire mirobolant ? A peine plus qu’un Smic… Non, ça ne doit pas être pour ça. Pour les horaires de rêve ? Se lever à 5 heures, ou rentrer à 22 heures, travailler un week-end sur deux… Mmm, non, ça n’est pas pour ça non plus. Pour la tenue tellement seyante et sexy ? Ha-ha ! Non, franchement, non, surtout en fin de service, quand leur blouse est maculée de diverses taches non identifiées. Pour leur réputation de superhéros ? Euh… Non plus !Mais alors, pourquoi ?Moi, Flore, aide-soignante, je suis comme eux. Fourbue moulue mais pas foutue. Douloureuse mais pas souffreteuse. Fatiguée mais pas résignée. Je vais bien, tout va bien…Et pourtant, je reste.Certains croient que c’est par dépit. Aide-soignante, c’est un diplôme de niveau V, même pas le niveau bac, et puis on en a toujours besoin. Mais,…
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