Un jour, Thierry Thieû Niang en a eu assez de ne danser qu’avec et pour les élites. Alors il a créé son propre langage corporel pour que chacun rentre dans la danse avec lui, des personnes âgées aux plus abîmées par la vie, juste pour vivre le moment présent. Une démarche pleine d’humanité.
Thierry Thieû Niang a d’abord été enseignant puis psychomotricien. C’est l’observation du mouvement des corps, celui de ses élèves contraints à rester assis à une table, celui des enfants ayant perdu leur motricité, qui l’a décidé à se lancer dans la danse à l’âge de 23 ans : « J’avais besoin d’expérimenter concrètement sur moi-même ce qu’était la coordination des mouvements dans l’espace, marcher, courir, bouger… » Cela tombe bien, nous sommes à la fin des années 1980, et la danse commence à accueillir d’autres pratiques, moins classiques, telles que celle de la chorégraphe Pina Baush. Il prend des cours, fait des stages et comme, à l’époque, on trouve plus de danseuses que de danseurs, il rejoint plusieurs compagnies. Mais, assez vite, il commence à s’ennuyer et va chercher sa propre écriture : « Je trouvais que la danse était marquée par les classes sociales,…
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