“La justice nous voit comme objets de soins et non comme sujets de droit”
Article réservé aux abonnés
Publié le : Par : Brigitte BègueLecture : 4 min.
Juriste non voyante et malentendante, Anne-Sarah Kertudo milite pour « une justice accessible à tous » à travers l’association Droit pluriel. Un objectif qui nécessite d’informer les professionnels pour les encourager à s’adapter aux personnes en situation de handicap.
« Bonjour ! Ce matin, vous allez prendre un petit déjeuner dans le noir absolu. Déposer vos montres, vos portables qui pourraient émettre de la lumière. Si vous appréhendez, fermez les yeux et ouvrez-les une fois assis seulement », indique Anne-Sarah Kertudo. Ce mardi 4 juin, la directrice non voyante et malentendante de l’association Droit pluriel, fondée en 2015, a convié des journalistes au restaurant Dans le noir, à Paris, pour leur annoncer la tournée nationale de son documentaire Parents à part entière(1), diffusé sur France 5 en 2017, qui relate la situation des personnes aveugles confrontées à la justice. Une opération dont est partenaire le Conseil national des barreaux et qui a pour objectif de sensibiliser les professionnels. Histoire de provoquer un électrochoc, en 2010, la juriste leur avait déjà proposé de participer à la reconstitution théâtrale d’un procès se déroulant…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques