Mieux considérer l’impact des stéréotypes de genre
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Publié le : Par : Sarah BosLecture : 7 min.
Les filles sont-elles des délinquants comme les autres ? A cette question, la justice, tout comme la protection de l’enfance, semble répondre par la négative. Peu incarcérées, elles font l’objet de davantage de mesures de protection que les garçons. Retour sur la question épineuse de leur prise en charge, entre préjugés et invisibilisation.
Entre 2006 et 2011, la part des mineures détenues n’a jamais dépassé 6,5 %. En 2013, alors qu’elles représentent 17 % des mineurs poursuivables, les filles auteures d’infractions ne constituent que 10 % des mineurs poursuivis. Elles bénéficient en revanche de 22 % des alternatives aux poursuites, tandis que les garçons représentent 96 % des détenus(1). Alors que peu d’études se sont penchées sur la question spécifique de la délinquance féminine, un colloque organisé par l’Association française des magistrats de la jeunesse et de la famille (AFMJF) a tenté d’apporter son propre éclairage à la réflexion en dédiant la journée du 24 mai au thème « La justice des mineurs : le défi des filles ».« Depuis toujours, il semble que les femmes criminelles sont statistiquement moins nombreuses que les hommes. C’est donc…
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