Le 11 juillet 2016, à Saint-Denis, la Maison des femmes ouvrait ses portes dans l’enceinte de l’hôpital Delafontaine, où Ghada Hatem est cheffe du service maternité. Gynécologue obstétricienne depuis quarante ans, elle connaît bien les femmes et leurs besoins. Pour autant, la quinquagénaire d’origine libanaise, qui a exercé à la maternité des Bleuets, à Paris, puis à l’hôpital d’instruction des armées Bégin de Saint-Mandé, dans le Val-de-Marne, n’avait jamais songé à créer un lieu spécifique. Mais en 2010, quand elle arrive dans le « 9-3 », ce n’est pas seulement de violences conjugales qu’il est question en consultation, mais aussi d’agressions sexuelles, d’excision, de mariages forcés et de mères qui se retrouvent à la rue après avoir accouché. « J’ai très vite compris que, dans le département, les problématiques habitue
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