Publié le : Dernière Mise à jour : 25.04.2019Par : N. G.Lecture : 2 min.
« La nouvelle donne de la désinstitutionnalisation passe aussi par une révolution dans la conception du handicap. Au cours des trente dernières années, la France est passée à côté des évolutions internationales et n’a pas pris en compte suffisamment la transformation de la conception du handicap qu’impliquaient les classifications internationales. Elle est toujours restée rivée sur une définition du handicap qui est issue de l’invalidité. En partant de cette conception, la France n’a pas cessé de catégorier le handicap et de créer en miroir d’immenses catégories d’établissements », explique Jean-René Loubat, psychosociologue et consultant en ressources humaines et en ingénierie sociale. « Tant que l’on associe le handicap à l’invalidité, on fait des personnes des objets de soins avant d’être des citoyens de droit, selon la formule de la rapporteuse de l’Organisation des Nations unies [ONU]. Cette vision de la personne handicapée comme incapable d’agir sa vie donne du pouvoir d’expert aux personnes qui accompagnent, poursuit-il. Mais ce pouvoir est en train de basculer puisque, aujourd’hui, on met l’accent sur l’autodétermination, le projet de vie, l’empowerment des personnes handicapées.…
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