La résilience est un processus complexe et multifactoriel : un individu ne peut être résilient si l’environnement ne s’y prête pas. Or il y a un lien d’interdépendance entre les conditions d’accueil de ces jeunes et les souffrances qu’ils présentent. C’est ce que j’appelle le « paradoxe de l’accueil », entre protection de l’enfance et insécurité administrative. Cela a pour conséquence de générer une forme de résilience paradoxale où, sur des critères externes, les MNA [mineurs non accompagnés] s’adaptent à leur environnement et aux exigences de celui-ci tout en étant maintenus dans un état de détresse psychologique, d’anxiété et de stress majeurs. L’injonction sociale d’adaptation qui leur est faite est contradi
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