Publié le : Dernière Mise à jour : 28.03.2019Par : Claire GandangerLecture : 4 min.
Depuis mai 2017, l’association L’Epingle fédère des groupes de parole pour les professionnels de la relation d’aide. Un espace qui, dans un contexte de standardisation de leur travail, fait du bien aux travailleurs sociaux et vise la reconquête de leur autonomie.
DANS UN APPARTEMENT STRASBOURGEOIS PRÊTÉ PAR LE SERVICE D’INVESTIGATION ÉDUCATIVE (SIE), une dizaine de travailleurs sociaux de quatre institutions d’éducation en milieu ouvert se retrouvent un mardi midi par mois pour réfléchir sur leurs pratiques. Aujourd’hui, une éducatrice propose d’aborder la question de la parole écrite. Dans leur milieu professionnel, les magistrats attendent d’eux des rapports les plus complets et détaillés possible. Si leur mission est d’aider les juges à la compréhension des situations, faut-il tout dire ? A l’heure de la transparence, les concernés ou leurs familles peuvent aussi lire ces écrits. La parole de l’éducateur dans ces rapports a donc deux destinations. Ce qui implique de se méfier du mésusage de l’écrit : « Le vocabulaire professionnel peut aussi trouver une signification triviale, prévient le psychanalyste Paul Masotta, coanimateur du groupe.…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques