Publié le : Dernière Mise à jour : 18.03.2019Par : M.C.Lecture : 3 min.
QUAND LE PROCESSUS DE DÉSINSTITUTIONNALISATION a commencé à se mettre en place, Sylvie Cruzillac, directrice de l’IME André-Coudrier, et ses collègues n’ont pas été surpris. Cela faisait trois ans qu’ils s’y préparaient et observaient les signes avant-coureurs : « Il y a d’abord eu la nomenclature à l’acte, qui demandait de sérier les besoins des personnes en situation de handicap, se souvient-elle. Tout était comptabilisé (le temps d’aide à la toilette, à la vie sociale), puis sont venus la nouvelle réforme de la tarification à l’acte (Serafin-PH), le contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens (CPOM). Tout ça nous a vraiment aidés à comprendre ce qui était en train de se passer. » Portée par l’Europe et renforcée par la politique gouvernementale favorisant l’inclusion dans le milieu ordinaire au détriment d’une place dans une institution, cette lame de fond demandait une réaction.A l’échelle de l’IME, des parents, des professionnels, et des chercheurs ont créé le collectif « D’une maison à l’autre ». « Ce sont les parents, souligne-t-elle, qui ont choisi ce nom afin de montrer leur intérêt pour cette autre maison qui accueille leur enfant. » Ensemble, ils ont alerté des élus sur…
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