Publié le : Dernière Mise à jour : 08.03.2019Par : Sarah BosLecture : 4 min.
La spécificité des femmes sans-abri, longtemps restées invisibles, commence tout juste à être prise en compte par les pouvoirs publics. Si davantage de centres spécifiques sont créés, la question soulève de multiples enjeux de prise en charge sanitaire et sociale qui tardent encore à être réellement compris.
« ON AVAIT L’HABITUDE DE DIRE QU’IL N’ÉTAIT PAS BON D’ÊTRE UN HOMME À LA RUE parce que la priorité était donnée aux femmes seule ou avec enfants. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. » Pour Houda Merimi, référente médicale France à Médecins du monde, la gestion des budgets destinés à l’hébergement a eu un impact sur la situation des femmes et des familles précaires : elles sont aujourd’hui beaucoup plus présentes dans les rangs des sans-abri qui passent la nuit dans les rues, faute de place dans les centres d’hébergement, les hôtels et les autres structures d’accueil.Les femmes à la rue sont longtemps restées invisibles : peu présentes dans les centres d’hébergement, peu visibles dans l’espace public, elles étaient peu prises en compte dans les statistiques et, par conséquent, par les politiques publiques. En 2012, une enquête de l’Insee en…
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