Publié le : Dernière Mise à jour : 01.03.2019Par : S. B.Lecture : 3 min.
LES PERSONNES RETENUES DANS LES CENTRES DE RÉTENTION ADMINISTRATIVE (CRA) bénéficient du droit fondamental à la protection de la santé, consacré par la Constitution de 1946, qui implique la sécurité sanitaire, un égal accès aux soins ainsi que leur continuité. Force est de constater, à la lecture de l’avis de la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL), Adeline Hazan, rendu public le 21 février, que celui-ci n’est pas entièrement respecté dans les 24 CRA visités deux ou trois fois chacun dans le cadre de son enquête.Elle pointe une « hétérogénéité » dans les pratiques professionnelles au sein des unités médicales présentes dans chaque CRA, qui en devient « préoccupante », car certaines sont « susceptibles de porter atteinte aux droits fondamentaux des personnes retenues ». Ainsi, l’examen médical reste aléatoire à l’arrivée dans le centre, l’accès aux équipes médicales dépend de l’autorisation des policiers, des personnes souffrant de troubles psychiques sont placées à l’isolement. La procédure de protection contre l’éloignement, qui peut être invoquée pour motif médical, souffrirait quant à elle d’un manque de transparence : certains médecins ont évoqué des « consignes »…
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