Publié le : Dernière Mise à jour : 01.03.2019Par : Sarah BosLecture : 5 min.
Tentatives de suicide, automutilations, grèves de la faim, émeutes… Depuis quelques mois, les incidents et les mouvements de contestation se multiplient dans les centres de rétention. Et le passage à 90 jours pour la durée maximale de la rétention risque encore d’aggraver les choses.
« SI ON S’EST MIS EN GRÊVE DE LA FAIM AUJOURD’HUI c’est aussi pour dénoncer tout ce qui se passe dans cette prison. » Le communiqué des retenus du centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes, relayé le 4 janvier 2019 par plusieurs collectifs, fait état d’une grève de la faim suivie par une vingtaine de retenus. Par leur mouvement, ils espèrent mettre en lumière leurs conditions de vie, et font état de violences policières, de vols et d’humiliations. Ils seront rejoints par les retenus du centre du Mesnil-Amelot, ceux d’Oissel et de Sète. Si des grèves de la faim ont éclaté de manière sporadique dans ces lieux de privation de liberté, elles se sont rarement propagées à plusieurs centres en même temps, donnant une impression de coordination.A la Cimade, le diagnostic est simple. La situation est le résultat d’une politique d’enfermement « massive ». « Le…
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