Les allers-retours entre prisons et centres de rétention se multiplient
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Publié le : Dernière Mise à jour : 25.02.2019Par : Maïa CourtoisLecture : 2 min.
De la prison au CRA, du CRA à la prison : de plus en plus de personnes étrangères sont soumises à cette « double peine ». La loi « asile-immigration », entrée en vigueur début janvier, intensifie ce phénomène.
« NOUS, LES ENFERMÉS, ON NE VOIT PLUS NOS PROCHES, les allers retours CRA-Prison-CRA empirent encore […] On ne va pas passer notre vie à être enfermés ! » C’est ce qu’écrivent les retenus du centre de rétention administrative (CRA) d’Oissel, dans leur communiqué du 11 janvier 2019. Plusieurs associations constatent bien une augmentation des allers-retours entre prisons et CRA. Marc Duranton, responsable « prison » à la Cimade, assure que « de plus en plus de personnes font ces allers-retours ». « Le fameux débat sur la double peine est toujours là ; on le constatait avant. Mais cela s’accélère avec l’application de la loi “asile-immigration” depuis le 1er janvier », abonde un membre du Genepi.Les autorités ont de plus en plus recours au délit de soustraction, susceptible de poursuites pénales. « Avant il y avait des mécanismes différents, comme les violences ou outrages sur les policiers. Maintenant ce délit de soustraction est quasiment…
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