Publié le : Dernière Mise à jour : 25.02.2019Par : Jean Luc RongéLecture : 26 min.
DIFFICILE POUR UN PROFESSIONNEL DE DÉNONCER des dysfonctionnements graves au sein de son établissement. Souvent mal protégé juridiquement, le lanceur d’alerte se retrouve alors marginalisé et privé de son emploi.
IL N’EST PLUS RARE DE LIRE ET D’ENTENDRE QUE LA MALTRAITANCE EST ENCORE PRÉSENTE dans les établissements d’accueil collectif de personnes âgées, handicapées ou d’enfants. L’actualité rejoint parfois l’histoire de ces lieux d’accueil où règnent encore l’omerta et la violence derrière les murs.Les dénonciations des conditions de vie et de la violence institutionnelle ne sont pas récentes. Des « lanceurs d’alerte » se manifestèrent dès le XIXe siècle pour dénoncer le traitement des enfants dans les colonies agricoles. Durant l’entre-deux-guerres, Louis Roubaud, journaliste au Quotidien de Paris, puis Alexis Danan, au journal Paris-Soir, dénoncèrent le traitement des enfants dans les colonies pénitentiaires, notamment celle de l’île de Ré(1).Ce n’est pourtant qu’à l’occasion de drames ou de scandales que la face cachée de certaines institutions se trouve révélée, tant les organes de contrôle sont insuffisants pour détecter les dysfonctionnements…
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