Publié le : Dernière Mise à jour : 01.02.2019Lecture : 2 min.
Elle avait de grands yeux bleus et plein de bonheur sur le visage. Elle est arrivée un lundi matin, jean-baskets-sourire, elle a juste dit : « Fais une valise, Floyd, et n’oublie pas ton doudou », et c’était tout.Et puis elle a pris ma main et ma valise, et nous sommes partis. C’était aussi simple que ça.Je n’avais d’yeux que pour ses grands yeux bleus, je ne me souviens de rien d’autre. J’aurais pu la suivre jusqu’au bout du monde, mais elle m’a juste déposé au bout d’une impasse. Ce n’était pas le bout du monde, mais c’était le bout de mon monde.Le dimanche, je vivais dans ma maison, avec mes parents et mon chat, le lundi je vivais dans une maison inconnue, avec plein d’enfants et quelques adultes. Et entre les deux, il n’y avait eu que des yeux bleus.Le bout de l’impasse, c’était mon nouveau monde. Une grande maison, plein d’enfants et pas beaucoup d’adultes. Plein de cris et pas beaucoup de rires.J’ai grandi là, avec ces enfants qui partaient et revenaient. Mes parents sont devenus des étrangers, ces enfants sont devenus ma famille. C’était ma maison. Mon foyer.Comme tous les gosses de mon âge, je rêvais d’être pompier, ou gendarme, ou astronaute.Et puis j’ai grandi. Mes rêves,…
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