Les lanceurs d’alerte du social ont déjà le statut de salarié protégé
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Publié le : Dernière Mise à jour : 29.11.2018Par : Jean Pierre Rosenczveig, Christophe Daadouch, Pierre VerdierLecture : 6 min.
Pour l’ancien juge du tribunal de Bobigny, le signalement de faits de violences ou d’agression est encadré et chacun devrait connaître les possibilités et les limites de ce droit.
« UNE AIDE-SOIGNANTE DE LA MAISON DE RETRAITE “LES OLIVIERS”, À NÎMES, avait dénoncé le 29 avril 2016 des actes de maltraitance sur une résidente de 93 ans. Elle travaillait dans cet Ehpad depuis six ans et demi. Licenciée, elle n’a toujours pas retrouvé d’emploi. En janvier 2018, les prud’hommes ont condamné l’établissement à lui payer 18 000 € d’indemnités ainsi que 6 000 € à Pôle emploi. Une autre jeune femme qui avait dénoncé sur une radio les mauvais traitements observés dans son institution a été licenciée alors qu’elle venait de signer son contrat de travail. Depuis, elle serait sans emploi pour avoir été mise sur une “liste noire”.Le sort réservé à ces professionnels est choquant, parce qu’ils ne font que répondre aux injonctions légales qui pèsent sur tout citoyen, a fortiori sur tout professionnel. Il n’est pas inutile de les rappeler, en faisant un peu de droit pour mieux armer chacun. Ainsi, l’article 223-6 du code pénal, qui vise l’assistance à personne…
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