Publié le : Dernière Mise à jour : 23.11.2018Par : Éléonore de VaumasLecture : 9 min.
En Loire-Atlantique, le collectif des hébergeurs solidaires met en relation, via Facebook, des citoyens volontaires pour offrir un toit à de jeunes migrants sans statut légal. Ce réseau provisoire, constitué dans l’urgence, ne semble pourtant pas prêt de rendre les armes. Reportage dans trois familles nantaises.
UNE ODEUR ALLÉCHANTE DE CAFÉ plane dans ce quatre-pièces récent d’un quartier en plein boom de Nantes. Au bout d’un long couloir en forme de L, Nathalie et Pawel, son compagnon, coulent un regard attendri vers Gabin, 5 ans, qui se chamaille gentiment avec Gassim, 18 ans. Leur complicité est palpable. Pourtant, leur rencontre remonte seulement au début de l’année, à l’arrivée à Nantes du jeune Guinéen. Comme des milliers de migrants, ce dernier a échoué en Loire-Atlantique après avoir fui son pays via la Lybie. Dans son malheur, Gassim a eu plus de chance que d’autres : il a un toit et de quoi manger.Il faut dire que, ici, l’élan de solidarité et l’action citoyenne et associative font figure d’exemple en France. A l’image de ces hébergeurs solidaires, réunis en collectif, qui ne sont autres que des citoyens mobilisés pour offrir…
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