Publié le : Dernière Mise à jour : 26.10.2018Par : Brigitte BègueLecture : 1 min.
PENDANT UN AN ET DEMI, 547 JOURS EXACTEMENT, Rozenn Le Berre a été chargée d’accueillir les mineurs isolés étrangers pour l’aide sociale à l’enfance. De rêves et de papiers est le récit de cette expérience qui l’a conduite à démissionner, face au paradoxe de la politique migratoire : « A moins de 18 ans, on est un enfant à protéger. A 18 ans et un jour, on est un étranger à expulser. » Pour plonger dans ce huis clos administratif, l’auteure a inventé un personnage fictif, Souley. L’histoire de ce jeune Malien est inspirée de la vie des jeunes exilés qu’elle a reçus dans son bureau et dont elle est chargée d’évaluer la situation afin qu’ils puissent obtenir, ou non, le statut de mineur non accompagné. Ce statut représente, pour eux, la seule garantie d’être hébergés, scolarisés, et surtout d’avoir le droit de rester sur le territoire français. La travailleuse sociale établit pour chaque requérant un rapport qu’elle transmet au conseil départemental, et pour lequel elle doit donc questionner, estimer, chercher à connaître la vérité… Souvent, une humiliation qui vient s’ajouter aux traumatismes que ces jeunes ont déjà vécus. Parfois, Rozenn Le Berre culpabilise, comme avec Jules, un Congolais…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques