Publié le : Dernière Mise à jour : 17.10.2018Par : Jean Pierre RosenczveigLecture : 2 min.
L’ancien juge pour enfants Jean-Pierre Rosenczveig reproche à l’Etat de ne pas assumer ses responsabilités dans le domaine de la protection de l’enfance et de la jeunesse.
« ÊTRE RESPONSABLE SIGNIFIE RENDRE DES COMPTES, mais déjà être investi de missions. Ainsi l’Etat a-t-il des responsabilités dont il doit rendre compte. Convaincu d’en avoir trop, il veut se concentrer sur ce qu’il appelle ses fonctions régaliennes versus XXIe siècle intégrant une certaine dimension européenne : la sécurité nationale, le maintien de l’ordre, l’économie… Aux collectivités locales l’action sociale, qui doit contribuer à la création d’un tissu social ; aux familles le quotidien de la solidarité. Peu ou prou, cette approche sert désormais de répartition des responsabilités, notamment dans le champ de l’enfance.Est-ce aussi simple ? L’Etat conserve des compétences propres – les personnes sans domicile fixe, par exemple –, mais il doit supporter sa part sur des dossiers qui sont de compétences conjointes. Or il n’assure pas toujours. Trois illustrations.Sur le dossier des mineurs étrangers non accompagnés, il a mis vingt ans pour admettre sa cocompétence. Mais concrètement…
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