Publié le : Dernière Mise à jour : 04.10.2018Par : Brigitte BègueLecture : 1 min.
L’ANTHROPOLOGUE DAVID PUAUD A PASSÉ PLUS DE DEUX ANS auprès d’acteurs sociaux confrontés au phénomène de la radicalisation. Son travail, dont il a tiré le livre Le spectre de la radicalisation, a porté sur 12 villes françaises et 48 situations de jeunes radicalisés ou en passe de l’être. « Il ne s’agit pas, comme nous l’entendons de manière régulière depuis une vingtaine d’années, de comprendre pour excuser », prévient le chercheur. Ce qu’il veut tenter de percer, c’est plutôt la « disponibilité biographique », autrement dit les conditions psychosociales, économiques, les convictions politiques et religieuses… conduisant une personne à se projeter dans une idéologie violente. Cette problématique l’a conduit à établir six typologies. La « radicalisation d’exclusion » est, selon l’anthropologue, la plus répandue. Elle touche des jeunes issus des zones prioritaires cumulant plusieurs handicaps : ruptures familiales, déscolarisation, délinquance précoce… Pour eux, se radicaliser est une manière d’exister dans la société. Deuxième cas, la « radicalisation psychologique » est souvent associée à un trouble mental. Selon les services de renseignement, environ 10 % des djihadistes détectés…
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