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« Une femme qui reste avec un homme qui la bat n’est pas masochiste »

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Chaque année, en France, plus de 200 000 femmes sont victimes de violences conjugales. Julie Bodelot en a fait partie. Dans un livre intitulé J’aimais le diable, elle raconte sa descente aux enfers jusqu’à frôler la mort, et comment elle s’en est sortie. Un témoignage qui confronte la réalité d’une victime à l’expérience de l’accompagnante qu’elle est devenue.
Comment, dans votre histoire personnelle, la violence conjugale a-t-elle commencé ?Au début de notre relation, mon compagnon s’est montré jaloux à l’égard des hommes auxquels je parlais. Mais j’étais très amoureuse de lui et j’ai pris sa jalousie comme une marque d’amour, presque légitime. Je ne me suis pas méfiée. Je l’avais rencontré au lycée à l’âge de 15 ans mais notre histoire n’a commencé que lorsque j’avais 19 ans. Dès le départ, j’ai eu le coup de foudre. C’était un très bel homme, sportif de haut niveau et très bon élève. Il avait beaucoup de charisme et paraissait super gentil. Donc, forcément, quand il s’est intéressé à moi, j’étais heureuse. C’était comme un rêve, j’étais tellement amoureuse de lui en cachette depuis longtemps… Tout de suite, notre relation a été très…
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