Publié le : Dernière Mise à jour : 06.07.2018Par : David ProchassonLecture : 2 min.
Certes, l’urgence implique par définition d’agir vite, en situation de stress. Mais elle n’est pas incompatible avec la nécessité d’être efficace et de réduire les souffrances de l’enfant. A condition de savoir coopérer entre institutions. Exemples avec des expériences innovantes à Nantes, Saint-Brieuc et Calais.
Cas pratique : à 4 heures du matin, la section des mineurs du parquet de Paris reçoit un appel de l’hôpital. Une interne de garde, affolée face à l’hématome au front que révèle le petit Jonathan, demande de prendre une ordonnance de placement provisoire (OPP). Ce que fait le parquet, avant de lever l’OPP le lendemain à la faveur d’un appel de l’hôpital rapportant des explications cohérentes des parents. Sauf qu’entre temps, les enquêteurs, qui s’étaient déplacés pour interroger le père, s’inquiètent de son comportement. Le parquet interroge différents partenaires. Et c’est la radiologue qui livre un détail troublant. « L’enfant a souhaité que je l’accompagne pour la radio. Je tiens la main de cet enfant, et quand le père arrive dans la salle, il serre très fort ma main », décrit-elle. L’enquête révèle des excoriations aux oreilles,…
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