Dans son dernier livre « Rendre justice aux enfants. Un juge témoigne », Jean-Pierre Rosenczveig, ancien président du tribunal pour enfants de Bobigny et figure médiatique de la protection de l’enfance, revient sur son expérience et son combat pour faire entendre la voix des enfants. En plein débat sur le projet de loi « Schiappa » sur les violences sexuelles sur mineurs, il vient de lancer une pétition : « Touche pas sexuellement à l’enfant ! »
En quarante ans de carrière, quelles ont été les avancées majeures en matière de protection de l’enfance ?On a réussi à passer de la puissance paternelle à l’exercice conjoint de l’autorité parentale. Cela a été un combat difficile, et il a fallu trois lois (en 1987, en 1993 et en 2002) pour acter que, lorsqu’il y a deux parents, mariés ou non, ils sont égaux en droits et devoirs à l’égard de l’enfant. Il reste encore à remplacer le mot « autorité » par celui de « responsabilité » et, surtout, il n’y a toujours pas d’obligation pour les parents de créer un lien juridique avec leur enfant, notamment quand l’un d’eux n’est pas le parent biologique. Or la filiation d’un enfant n’appartient pas qu’à la mère…
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