Publié le : Dernière Mise à jour : 01.06.2018Par : Olivier HielleLecture : 2 min.
Florence Cestac est dessinatrice. En 1968, quelques semaines seulement après les « événements », elle passe des vacances paisibles à quelques kilomètres de Bordeaux, à Gradignan. Là, dans la nuit du 14 juillet, elle va rapidement se retrouver en détention, pendant 18 jours, dans un établissement fraîchement construit et moderne pour l’époque. Les 18 jours vont lui sembler longs, très longs…
Dans quel contexte votre interpellation s’est-elle passée ?C’était le 14 juillet 1968. On était partis en vacances avec toute une bande de copains au bord du bassin d’Arcachon. Ce soir-là, on a descendu tous les drapeaux de toutes les mairies aux alentours, on a arraché le bleu et le blanc et on a remonté le rouge. Ça s’appelle « vol et destruction d’emblèmes nationaux ». Vu qu’on était nombreux, on a rapidement été dénoncés. Après avoir été véritablement humiliés, baladés dans la ville avec les menottes et une chaîne devant toute le monde, on s’est retrouvés au cachot au Cap-Ferret. Maintenant, c’est chic, mais à l’époque…J’ai fait dix-huit jours de préventive à Gradignan. Au procès, j’ai été condamnée à une lourde amende que mon père a payée, et déchue…
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