Fabienne Quiriau : « 1968-2018, la révolution des esprits »
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Publié le : Dernière Mise à jour : 24.05.2018Par : N. A.Lecture : 3 min.
La famille et les mœurs ayant changé, confortées par l’instauration de nouveaux droits, la protection de l’enfance a dû s’adapter. Directrice générale de la Convention nationale des associations de protection de l’enfant (CNAPE), Fabienne Quiriau, revient sur le mouvement de Mai 68 et la dynamique que cela a amorcée.
La protection de l’enfance a bien changé depuis cinquante ans… Faut-il y voir un lien avec les événements de Mai 68 ?Cette période est le point de départ d’une remise en question de l’ancien système. On va se libérer d’un carcan traditionnel où l’on dressait les enfants. La société était alors clivée et très hiérarchisée : le père était le chef de famille et imposait son autorité, comme le faisait d’une certaine manière la protection de l’enfance auprès des familles. Aujourd’hui, on n’imagine pas rédiger un rapport d’évaluation en jugeant et dévalorisant la famille avec des mots comme « vice » ou « tare »… Les décisions de placement étaient durables et non motivées, tout simplement parce que les familles n’avaient pas encore le droit de contester une décision.Le mouvement de Mai 68 a remis en cause de nombreuses institutions (école,…
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