Publié le : Dernière Mise à jour : 17.05.2018Par : Olivier HielleLecture : 1 min.
Notre reporter – qui n’était toujours pas né en 1968 – continue d’imaginer les reportages qu’il aurait pu faire cette année-là. Aujourd’hui, il est allé à la rencontre de Jérôme R., 25 ans, paraplégique de naissance, qui lui raconte que la vie d’handicapé en 1968 est un enfer : pas d’indemnités, pas de prise de charge, pas de travail et une mobilité réduite par l’absence de tout aménagement d’accessibilité.
De notre envoyé spécial en… 1968« La France est en retard, je le sens. Dans d’autres pays, comme en Italie par exemple, les intellectuels se posent la question de l’inclusion des personnes handicapées. Chez nous, c’est encore le Moyen Age. C’est à nous de nous adapter à la société. Mais pour ça, il faudrait que la société française veuille bien de nous. Ça n’a pas l’air d’être le cas. Seuls les mutilés de guerre, et encore, semblent être bien traités. Ils peuvent se faire passer pour des héros, un peu. Les accidentés du travail ont aussi droit à une indemnité. Pas énorme, mais au moins ils sont reconnus par la société. Par contre, les handicapés physiques de naissance, comme moi, on est considérés comme des sous-hommes : on n’a droit à rien.Vu…
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