Publié le : Dernière Mise à jour : 11.05.2018Par : Philippe RollandinLecture : 3 min.
• 9 mai •La plupart des grandes villes universitaires (Lyon, Strasbourg, Nantes, Rennes…) rejoignent la grève et organisent des manifestations auxquelles des groupes d’ouvriers se joignent.• 10 mai •Ce jour marque un tournant du mouvement. La faculté de Nanterre est rouverte. Le mouvement social s’amorce avec un appel à la grève lancé par la CGT, la CFDT, la FEN et l’UNEF. Dans la soirée, une manifestation rassemblant étudiants et lycéens se déroule dans le Quartier latin. Ce sera une des plus violentes du mois, connue sous le nom de « nuit des barricades » : les manifestants dépavent les rues et saisissent tous les éléments de mobilier urbain pour ériger des barricades. C’est aussi le début du jeu du chat et de la souris entre les étudiants et les CRS, orchestré par les radios périphériques Europe n° 1 et RTL. En effet, grâce aux voitures émettrices, les étudiants – qui écoutent les reportages radio sur leurs transistors – sont informés du positionnement des forces de l’ordre et peuvent ainsi les éviter. La petite histoire veut que l’état-major de la police écoutait aussi les radios pour savoir où étaient les étudiants… A l’issue de cette nuit chaude, on relèvera plusieurs centaines…
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