Publié le : Dernière Mise à jour : 11.05.2018Par : Olivier HielleLecture : 1 min.
Notre reporter – qui n’était toujours pas né en 1968 – continue d’imaginer les reportages qu’il aurait pu faire cette année-là. Aujourd’hui, il est allé à la rencontre de Marcelle L., une retraitée de 72 ans, veuve depuis cinq ans, qui lui raconte les difficultés de vivre avec l’âge qui avance et les perspectives de perdre son autonomie, mais qui jamais, au grand jamais, n’acceptera d’aller à l’hospice, où il n’y a « que des vieux grabataires »…
De notre envoyé spécial en… 1968« Il paraît que c’est vieux, 72 ans. C’est l’âge que j’ai. Ça fait cinq ans que mon mari Claude est mort maintenant. Il avait 68 ans. Il a profité de sa retraite pendant à peine trois ans. Lui qui n’avait de cesse d’en parler après ses 50 ans…Il était épuisé, je le voyais, je le ressentais. Mais lui n’en avait pas vraiment conscience, il niait. C’est seulement quand il a arrêté de travailler qu’il s’en est vraiment rendu compte. Physiquement, déjà, il s’est aperçu qu’il n’avait plus vingt ans. Cela paraît bête, mais le travail semblait lui faire oublier ses diminutions physiques. L’usine l’a cassé.Puis il a cessé de travailler. Lui qui était si impatient d’être à la retraite,…
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