Publié le : Dernière Mise à jour : 14.05.2018Par : Nadia GraradjiLecture : 7 min.
Bénévoles, épuisés, non reconnus, les proches aidants de personnes âgées et handicapées sont au bord de l’explosion. Alors qu’Emmanuel Macron s’était engagé à « accompagner les aidants dans leur engagement », la question de leur donner un statut se pose avec acuité. L’aide familiale doit-elle devenir un métier ?
Dans la mythologie grecque, Atlas est un titan condamné à porter la voûte céleste sur ses épaules… pour l’éternité. Pendant combien de temps encore, les 8 à 11 millions de proches aidants de personnes âgées dépendantes ou handicapées seront-ils, eux, contraints à supporter le système sanitaire et social, au nom de la solidarité familiale ?Le travail bénévole de ces hommes et – majoritairement – de ces femmes, que la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) a qualifiés en 2012, « d’acteurs invisibles », de ces « soutiers du care », selon l’expression du sociologue et spécialiste du vieillissement, Serge Guérin, fait économiser à l’Etat, entre 12 et 16 milliards d’euros au total, soit 0,6 % à 0,8 % du produit intérieur brut (PIB). Au regard des évolutions démographiques, du vieillissement de la population, de l’explosion…
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