Publié le : Dernière Mise à jour : 14.05.2018Par : O. H.Lecture : 1 min.
Notre reporter – qui n’était pas né en 1968 – a imaginé les reportages qu’il aurait pu faire cette année-là. Aujourd’hui, il est allé à la rencontre de Francis M., un homme jeune, marié, plusieurs enfants – un « chef de famille », comme on disait à l’époque – cadre moyen dans une entreprise de la région parisienne, qui lui explique comment il vit pendant ces magiques « Trente Glorieuses ».
De notre envoyé spécial en… 1968« J’ai l’impression que la fin de la guerre, c’était hier. Beaucoup de choses ont été reconstruites. J’avais jamais vu un marché du travail aussi tendu pour les patrons. Ils n’hésitent pas à débaucher des salariés en augmentant leur salaire de 15 à 20 %. Même moi, qui était parti de rien ou pas grand-chose, j’ai une vie bien plus confortable par rapport à ce que mes parents ont connu.J’habite avec ma petite famille dans un appartement HLM tout neuf du Petit-Clamart, là où c’est presque encore la campagne. On a une salle de bains rien qu’à nous. Pour un campagnard comme moi, né au « cul des vaches », ça change ! On a même pu se payer le luxe d’acheter une voiture pour partir aux sports d’hiver en décembre prochain. J’ai hâte…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques