Publié le : Dernière Mise à jour : 27.04.2018Par : Fabien PaillotLecture : 10 min.
Handicapés, chômeurs de longue durée, bénéficiaires du RSA… Pour les personnes en situation de précarité, il est impossible de financer des cours de conduite, ce qui les enferme davantage dans l’exclusion. En effet, ne pas disposer du précieux carton rose est, dans des territoires reculés, un frein à la recherche d’un emploi. Pour pallier cette difficulté, le comité des amis d’Emmaüs de Ruffec, en Charente, a fondé la première auto-école associative du mouvement.
« Il me faudra du temps, mais le permis, je l’aurai », acquiesce José Bertin. Ce matin-là, le trentenaire s’installe à bord d’un véhicule à double commande, modèle réservé aux auto-écoles pour l’apprentissage de la conduite. Aucune pédale d’embrayage : la boîte de vitesse est automatique. L’élève règle minutieusement les rétroviseurs et fixe une boule sur le volant afin de faciliter ses manœuvres. Fébrile, il s’apprête à suivre sa onzième heure de conduite, la première sur voie rapide. « Si tu m’écoutes, ça va bien se passer », le rassure d’emblée Christine Poiret, enseignante de conduite et de sécurité routière. José Bertin est handicapé, paralysé en partie du côté gauche depuis l’enfance :…
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