Publié le : Dernière Mise à jour : 25.04.2018Par : Jonathan BlondeletLecture : 1 min.
Dans son projet « L’ennemi de mon ennemi », l’artiste Neïl Beloufa appréhende le pouvoir dans sa dimension politique, et les moyens utilisés pour fonder sa légitimité : communication officielle, propagande de masse, références historiques…Pour asseoir sa domination, il faut s’ancrer dans l’imaginaire commun en intégrant ses mythes et ses symboles, ou en créant ceux-ci de toutes pièces, comme l’a fait Rumiyah, la revue de l’Etat islamique. A ce titre, la guerre est le mythe fondateur par excellence et renforce le récit national quand celui-ci menace de s’effriter. Quoi de mieux qu’un ennemi commun pour resserrer les rangs et renforcer le bien-fondé du pouvoir ? L’art est alors plus que jamais un outil de domination : il faut lutter contre le pouvoir adverse qui ne veut pas seulement prendre nos femmes et nos enfants mais, plus grave, annihiler notre culture, nos valeurs, détruire les fondements mêmes de notre identité. Aux tranchées, soldats, si vous ne voulez pas que vos enfants mangent de la choucroute et écoutent du Wagner toute leur vie ! Les affiches d’époque dépeignant les monstres hideux qu’on appelle « boches » sont nombreuses…En plus de la qualité intrinsèque de l’exposition,…
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