Publié le : Dernière Mise à jour : 17.04.2018Par : Brigitte BègueLecture : 1 min.
« Parfois, j’avais cinq à dix clients par jour, c’était mécanique. Je prenais 100 € la demi-heure. Après, j’allais faire du shopping. Je pouvais m’acheter mes vêtements toute seule, comme une grande », raconte Léa, 15 ans. Comme elle, de plus en plus de mineurs se prostituent en France. Le phénomène n’est pas nouveau, mais il gagne du terrain insidieusement avec les réseaux sociaux. « C’est un sujet tabou dont il faut parler », alerte Alexis Marrant, le réalisateur du documentaire Jeunesse à vendre, qui sera diffusé sur France 5 le mercredi 18 avril. En France, les adolescents seraient entre 6 000 et 8 000 (dont 85 % de filles) à marchander leur corps, en moyenne à partir de 14 ans. Tous les milieux sociaux sont concernés. Selon l’association ACPE (Agir contre la prostitution des enfants), le schéma est presque toujours le même : soit la fille tombe amoureuse d’un garçon – le « loverboy » – qui va lui demander, par amour pour lui, de coucher avec un ami ; soit c’est une copine qui va l’entraîner en lui disant que c’est de l’argent facile ! Parfois, tout commence dans les toilettes du collège, avec des fellations tarifées, du style « une pipe pour un McDo », relate une assistante sociale…
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