Publié le : Dernière Mise à jour : 22.03.2018Par : David ProchassonLecture : 10 min.
Depuis six mois, le restaurant Chromosome, à Nantes, emploie cinq salariés porteurs d’une trisomie 21. Cette structure associative, qui fait écho à une poignée de projets similaires dans l’Ouest et à Paris, fait le pari de l’insertion professionnelle en milieu ordinaire. Et ça marche !
Bientôt midi à l’horloge. Tout est calme, ordonné. Salle dressée, plats en ordre de bataille, prêts à être enfournés. Autour de la table d’accueil des clients, les salariés du restaurant Chromosome attendent l’heure H. Sereinement. A peine un soupçon de pression se fait-il sentir. Et rien, ou presque, n’annonce l’agitation que connaissent, d’ordinaire, les personnels à l’heure du déjeuner. L’équipe profite, ensemble, d’un moment de répit. Armelle, amatrice de théâtre, sort de sa poche un texte inspiré d’Edmond Rostand. Elle l’a écrit pour Joël Riom, l’un des bénévoles présents ce jour, 84 ans, que l’on surnomme parfois le « grand-père » des jeunes. Un grand-père ému, forcément, de tant d’attention. A ses côtés, Vladimir, un brin fanfaron et cabotin, prend une longue inspiration. Poitrine gonflée, main tendue, il se lance dans une interprétation d’un air d’opéra.…
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