« Les mineurs non accompagnés sont confrontés au paradoxe de l’accueil »
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Publié le : Dernière Mise à jour : 31.12.2017Par : Sydney GaultierLecture : 5 min.
Obligés de prouver qu’ils sont capables de s’intégrer pour rester en France, les mineurs non accompagnés cachent la souffrance psychologique inhérente aux traumatismes dont ils ont été victimes ou témoins. Selon le psychologue Sydney Gaultier, ils se trouvent entre protection et insécurité.
Pourquoi avez-vous entrepris cette recherche sur les mineurs non accompagnés ?Dans ma pratique clinique de psychologue en institution éducative, j’ai été amené à travailler avec eux, et j’ai mesuré les difficultés à saisir véritablement leurs besoins psychiques. De fait, on sent beaucoup de souffrance chez eux mais peu de manifestations symptomatiques de cette vulnérabilité. Ce sont également des jeunes qui ont un autre rapport aux adultes et à l’autorité. Par ailleurs, je me suis aperçu qu’il y avait très peu d’études empiriques en France sur la prévalence des troubles dans cette population, contrairement à d’autres pays comme la Belgique, les Pays-Bas, la Norvège, l’Autriche… Aujourd’hui, l’actualité pousse les universitaires à s’y intéresser, mais il y a trois ans, quand j’ai démarré ma recherche, le sujet restait relativement périphérique.Quel est le…
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