Visions protéiformes

Depuis 1991, le festival auvergnat du film documentaire Traces de vies invite les spectateurs à porter un autre regard sur le monde. Cette année, les participants se verront proposer une programmation spécifique sur le thème des frontières – l’occasion d’interroger cette notion complexe, synonyme de protection pour certains et d’oppression pour d’autres. Aux côtés de ces films invités, 44 œuvres concourent dans quatre catégories. Sept documentaires sont présentés dans le cadre de la section « Un juste regard social », qui fait l’originalité de ce festival organisé par un centre de formation en travail social, l’Institut du travail social de la région Auvergne (ITSRA).Belinda, de Marie Dumora, fait figure de favori. On y suit une jeune Française d’origine yéniche – un peuple nomade de l’est de l’Europe – à 9, à 15 et à 23 ans. Sous l’œil du spectateur, Belinda fait l’expérience de la vie à travers son histoire d’amour avec Thierry, qui la mènera jusqu’en prison. Dans En attendant l’été, Grégoire Darrasse suit Jessy, 36 ans et sans abri. Tout au long de ses journées, il sillonne les rues de Paris, allant de centres d’accueil de jour en églises bienveillantes pour maintenir une hygiène…