« On ne peut plus fermer les yeux sur la prostitution des mineurs »
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Publié le : Dernière Mise à jour : 09.11.2017Par : Brigitte BègueLecture : 3 min.
L’association Agir contre la prostitution des enfants (ACPE) met en place des groupes de parole pour les parents et les proches de mineurs prostitués. Une première en France qui a débuté le 9 novembre à Paris et qui aura lieu un jeudi par mois(1). Explications d’Arthur Melon, responsable du plaidoyer à l’association.
Pourquoi avez-vous pris cette initiative ?Depuis deux ans, nous recevons des appels de parents dont les enfants sont victimes de la prostitution et qui ne voient pas leurs démarches aboutir. Ils se sentent totalement isolés et démunis. Leur témoignage n’est généralement pas pris au sérieux par les services de police et les différents interlocuteurs vers qui ils se sont tournés. Ils essuient régulièrement des remarques blessantes du type « Vous avez mal éduqué vos enfants » ou « Si votre fille se prostitue, on n’y peut rien ». Nous lançons ces groupes de parole afin que les parents puissent parler et être écoutés avec bienveillance, sans être jugés, et aussi pour qu’ils prennent conscience qu’ils ne sont pas les seuls.Combien de mineurs sont concernés ?Il n’y a pas de chiffres officiels, donc il…
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