Publié le : Dernière Mise à jour : 30.12.2017Par : Eléonore VariniLecture : 2 min.
Quand son petit ami lui propose de « fuir cette putain de cité et tous ces gens qui nous déterminent et nous empêchent d’être libres », Karima rétorque : « Tu ne pourras pas te débarrasser d’elle comme ça. Une enfance dans la cité, c’est une plaie qu’on garde à vie. » Le ton est posé. Les contes noirs du chien de la casse, référence ironique aux Contes du chat perché qui dépeignaient le quotidien de deux fillettes à la campagne, se veulent une vision désabusée, moderne et urbaine de la jeunesse de banlieue, qui a perdu l’innocence qui pouvait exister dans les histoires de Marcel Aymé. A travers sept histoires indépendantes, Remedium, auteur de romans graphiques engagés, aborde des thèmes différents autour d’un personnage principal, la cité. Chaque conte est fondé sur un fait réel ayant pour cadre la cité des Tilleuls, au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis). On grince des dents en lisant dans les cases en noir et blanc le récit d’Alex, devenu guetteur à 9 ans. A 11 ans, il vend directement de la drogue et devient vite une référence. Il arrête l’école dès le collège – « je gagne plus en une semaine qu’un prof en un mois » – mais se met à goûter lui-même « ses plats », augmentant à chaque…
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