Publié le : Dernière Mise à jour : 23.10.2017Par : Sophie MorganLecture : 6 min.
Le président de l’association Dignité, fondée par des personnes accueillies en structure d’hébergement, revendique haut et fort sa liberté de parole, quitte à bousculer. Il entend également s’adresser directement aux futurs professionnels du travail social afin de les rapprocher de la réalité du terrain.
Alors qu’on l’attend à l’entrée du site des Grands Voisins, un espace d’expérimentation sociale du XIVe arrondissement de Paris, Sébastien Frutieaux s’avance et lance : « Bienvenue à Boboland ! » Le président de Dignité(1), association fondée en 2015 par des personnes accueillies dans des structures d’hébergement d’Ile-de-France pour défendre leurs droits et faire entendre leur parole, lui-même ancien sans-domicile fixe, est ainsi : à la fois impliqué et revendiquant son indépendance, très liant, tout en prenant le risque de provoquer. On aurait pu imaginer, comme date clé de sa biographie, l’année 2011, celle de ses débuts « à la rue ». Il balaie l’idée et déroule une vie où tout semble se tenir et se répondre : le passé de professionnel de la logistique et le présent de président associatif, le chômeur sans domicile et l’intervenant en formation…
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