Publié le : Dernière Mise à jour : 22.09.2017Par : Eléonore VariniLecture : 2 min.
Au lycée Jean-Quarré, durant l’été 2015, Juliette Kahane – ou plutôt Hannah, son alter ego – a côtoyé « la peur, la colère, l’idéalisme, la générosité, l’humour, la truanderie, la tristesse, l’espoir – mais jamais l’indifférence, qui est l’ordinaire de la vie parisienne ». C’est sans doute cela qui l’a poussée à suivre Ray, l’une de ses vieilles amies, afin de prêter main-forte aux quelque 1 000 migrants qui occupaient alors cet établissement parisien désaffecté, rebaptisé « Mdr » (maison des réfugiés). « Je connaissais ce bâtiment, parallélépipède de béton situé sur le flanc de la place des Fêtes, aussi triste et laid que les barres et les tours qui la cernent », écrit l’auteure, qui relate dans Jours d’exil son expérience de « bénévole naïve ». Celle qui, pourtant, se disait lasse « des luttes collectives » et de « la compassion organisée » s’implique et raconte ce qui s’y passe, comme la surpopulation du lieu, qui devient chaque jour plus invivable, ou les bagarres fréquentes qui opposent Afghans et Soudanais. « Souvent, c’est un événement insignifiant qui met le feu aux poudres, parfois ça se bouscule et ça retombe vite, d’autres fois le rafiot entier s’enflamme et tout le voisinage…
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