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Pour une « bonne » école

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A force de rester des heures à appeler le 115, le texte est devenu comme une petite poésie gravée dans la mémoire de Véronique Decker, directrice d’école à Bobigny (Seine-Saint-Denis) : « Bonjour, tous nos écoutants sont actuellement en ligne. Nous nous efforçons d’écourter votre attente. » Sauf que Véronique Decker cherche où sont les efforts, quand son « grand CM2 » doit dormir dehors avec sa mère et sa sœur, quand les services sociaux n’ont rien d’autre à proposer qu’une semaine d’hôtel à 60 kilomètres – « sans l’argent pour prendre le train » – et que les enfants doivent se lever à 5 heures du matin pour arriver à temps à l’école. Cette « école du peuple » que l’enseignante, pratiquante de la pédagogie Freinet, a à cœur de défendre : une école qui remet en question « la reproduction des rapports sociaux de domination et d’exploitation ». A Bobigny, la tâche rappelle parfois le tonneau des Danaïdes… D’autant qu’ici, « pas d’assistante sociale dans les écoles. C’est seulement à Paris qu’il y en a. Nous, on a les problèmes sociaux, on ne peut pas tout avoir… », ironise Véronique Decker. Le quartier n’est pas mieux loti : « Avant, il y avait un bureau dans la cité, les AS étaient plusieurs…
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