Publié le : Dernière Mise à jour : 22.08.2017Par : Henri CormierLecture : 2 min.
Il y a le placard où elle restait des heures dans le noir, se racontant des histoires pendant que la vie suivait son cours dans la maison, les maigres restes de repas avalés en solitaire dans la chambre, les coups qui « tombent pour rien » et les mots d’une mère qui font souvent plus mal encore… Leïla Zaoui aura attendu trente-cinq ans avant de se décider à écrire son histoire, l’histoire de ce « désamour » d’une mère prisonnière de sa propre souffrance. Avec des mots simples, la jeune femme raconte les années d’enfance dans une petite ville du Nord, cette impression d’être là « sans y être », avec des sœurs étrangement impassibles et une mère dont elle est le souffre-douleur quotidien. Il ne s’agit pas pour Leïla Zaoui de régler des comptes à travers ce témoignage, mais plutôt d’essayer « d’assembler les pièces d’un puzzle éparpillé » pour donner une consistance, une réalité à ces années escamotées, à cette enfance « et son cortège de zones d’ombre ». Pour montrer surtout qu’il est possible de construire une vie sur les ruines du passé. Aujourd’hui éducatrice spécialisée et mère de deux enfants, la jeune femme raconte ce cheminement vers la résilience qui fait passer la petite fille…
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