L’administration numérique pénalise les personnes déjà en difficulté
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Publié le : Dernière Mise à jour : 17.09.2017Par : M. E.Lecture : 3 min.
Dans sa dernière lettre Consommation et modes de vie(1), le Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) relie les résultats de plusieurs de ses différents travaux pour mettre en garde sur le risque d’exclusion que fait peser la numérisation des services publics sur des personnes déjà victimes de la « fracture numérique ». « Les personnes âgées, personnes handicapées ou souffrant de maladie chronique, allocataires de minima sociaux, habitants de zone rurale restent sur le bord du chemin digital alors même que les services publics qui s’adressent à eux communiquent de plus en plus via Internet. » Si le constat n’est pas nouveau(2), les outils du Crédoc permettent de le mesurer concrètement.« A première vue, la France est bien placée s’agissant de l’e-administration », affirme les auteurs de la lettre. En moyenne, en 2016, 66 % des Français contactaient les services publics grâce à Internet, selon une étude d’Eurostat. Le pays se hisse ainsi au 8e rang européen, loin derrière le Danemark (88 %) et plus largement les pays nordiques, mais bien devant ses proches voisins (55 % en Allemagne et en Belgique, 53 % au Royaume-Uni). Toutefois, derrière cette…
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