« Ce qui compte n’est pas le droit du sol ou du sang, mais la continuité d’une présence »
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Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Par : François HéranLecture : 6 min.
La question de l’immigration revient en boucle dans le débat politique français, souvent de façon passionnelle, voire irrationnelle. Ancien directeur de l’Institut national d’études démographiques (INED), François Héran a voulu, dans un ouvrage parfois incisif, rappeler les réalités démographiques et dresser le bilan des politiques migratoires.
Quel a été l’objectif de votre ouvrage ?Il procède d’une certaine frustration. Souvent, lors de mes conférences, on me demande : « Comment se fait-il que ce que vous expliquez sur l’histoire des migrations et sur les flux migratoires ne soit pas davantage connu ? » Nous faisons pourtant beaucoup d’efforts pour essayer de populariser nos travaux, mais durant la période où Nicolas Sarkozy a été ministre de l’Intérieur puis président de la République, on avait l’impression que les responsables politiques ne voulaient rien savoir de nos recherches sur ce sujet sensible et complexe. J’ai donc voulu faire une sorte d’évaluation des neuf années durant lesquelles Nicolas Sarkozy a eu la haute main sur la politique migratoire du pays, puis sur le quinquennat de François Hollande.Que représente, en chiffres, l’immigration…
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