Les patients en situation de précarité sont victimes de préjugés de la part des médecins. Un « étiquetage social » qui favorise des pratiques professionnelles différentes, dont certaines renvoient à une discrimination. C’est ce que met en évidence une étude initiée par le défenseur des droits et le Fonds CMU, rendue publique le 3 avril(1).
Ce travail a permis de recueillir le point de vue de professionnels de santé exerçant dans des cabinets libéraux (médecins généralistes, spécialistes et dentistes) sur la prise en charge des patients vivant dans des conditions de précarité.
Premier constat : ces publics sont le plus souvent surnommés patients « CMUs », en référence à la couverture maladie universelle complémentaire (CMU) dont ils bénéficient. Un surnom associé aux préjugés caractérisant traditionnellement les plus pauvres comme le soupçon de fraude, la surconsommation de soins, l’absentéisme ou les retards fréquents.
De manière plus générale, les personnes précaires sont vues comme des patients « par nature » difficiles à soigner et leurs comportements « attendus » sont appréhendés de manière négative par les praticie
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