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« On ne va pas remplacer la lutte des classes par la lutte des âges »

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Retraités aisés contre jeunes chômeurs, seniors dépassés contre juniors technophiles… Les générations sont-elles en guerre ? Nous sommes, au contraire, dans la paix des âges, affirme le sociologue Serge Guérin dans un ouvrage qu’il cosigne. S’appuyant sur de nombreuses études et enquêtes, il constate que les liens intergénérationnels peuvent être le pilier de nos solidarités.
Votre ouvrage démarre par une savoureuse politique-fiction relatant une guerre des générations en 2026…Nous avons voulu montrer, avec ce récit, qu’en cas de guerre des générations, tout le monde serait perdant. Quand vous vous en prenez aux vieux, vous êtes forcément rattrapé un jour car vous-même vous vieillissez. Au fond, le problème est que s’il n’y a pas transmission, s’il n’y a pas intergénération, on prend le risque de la barbarie.Un certain nombre d’oppositions accréditent pourtant l’idée d’un conflit intergénérationnel…En effet, le discours ambiant s’articule beaucoup sur des clivages : actifs contre inactifs ; rejetons de la prospérité contre enfants de la crise ; seniors égoïstes contre juniors altruistes… Mais ce n’est pas si simple. En matière d’emploi, par…
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