Publié le : Dernière Mise à jour : 03.08.2017Par : Henri CormierLecture : 2 min.
« Elle était morte, couchée. Elle avait une coiffure “coupe au carré”, les cheveux cendrés. Et le téléphone portable qui n’arrêtait pas de sonner, de sonner dans le sac posé à côté de sa tête. » L’image de cette femme allongée au milieu des autres victimes de l’attentat n’a plus quitté François Molins depuis qu’il est entré dans la salle du Bataclan, ce soir du 13 novembre 2015. A l’instar de l’actuel procureur de la République de Paris, 80 magistrats ont accepté de s’allonger sur le « divan » du journaliste et chroniqueur judiciaire Dominique Verdeilhan pour témoigner de leur quotidien, pour montrer un autre aspect de la justice. Celui, souvent occulté, de l’humain et de l’intime confrontés « à la cruauté et à la perversité dont certains de nos contemporains peuvent faire preuve ». Scènes d’attentats apocalyptiques, « moment d’épouvante totale » que constitue la première autopsie ou le premier cadavre pour un jeune juge, violence extrême de certaines reconstitutions ou de dépositions de prédateurs terrifiants « dont on ne sort pas indemne », instants d’audience qui donnent « la chair de poule »… « Mais comment faites-vous pour supporter tout cela ? », s’interrogent souvent les personnes…
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