Publié le : Dernière Mise à jour : 03.08.2017Par : Clémence DellangnolLecture : 1 min.
La maison d’accueil Jean-Bru(1), à Agen, accueille depuis vingt ans des jeunes filles victimes de violences sexuelles intrafamiliales, avec pour projet éducatif et thérapeutique de « faire pièce au chaos », pour permettre à chacune de s’ouvrir « un chemin d’accès à l’émancipation ». A l’automne 2015, l’Association Docteurs Bru a proposé à des jeunes femmes passées par l’établissement de participer à un atelier d’écriture, à partir de grands thèmes. Onze d’entre elles ont accepté. Rassemblés dans un ouvrage collectif, leurs textes « décrivent le monde secret de souffrances endurées et qui durent, les humiliations infligées par leurs agresseurs et parfois par ceux qui avaient pour mission de les protéger », écrit en préface Pierre-Etienne Gruas, le directeur général de l’association. Certaines regrettent ainsi un manque d’explications, rendant les décisions prises dans leur intérêt totalement incompréhensibles, voire empreintes de violence. D’autres, comme Angélique, déplorent que soit sous-estimé l’impact de l’éloignement de l’environnement malsain : « C’est généralement considéré par la victime comme une punition car elle est brutalement privée de ses frères et sœurs, de ses parents,…
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