Publié le : Dernière Mise à jour : 26.07.2017Lecture : 3 min.
Robert Lafore : Professeur de droit public à l’université de Bordeaux-Institut d’études politiques.
On le sait, pour apprécier les mutations des politiques publiques, il faut s’attacher à lire entre les lignes, à repérer les moindres symptômes et à trouver les cohérences qui s’esquissent progressivement dans des constructions institutionnelles qui ne livrent jamais clairement leurs présupposés et leurs intentions. L’action sociale n’échappe évidemment pas à cette règle, peut-être encore moins que d’autres politiques sectorielles, tant elle mêle indistinctement ses héritages et son présent dans un conglomérat d’adaptations plus ou moins circonstancielles. Adeptes de la méthode incrémentale, les réformateurs sont conduits à procéder par modifications et ajouts conduisant à des métamorphoses de long terme dans lesquelles le nouveau paysage ne se laisse entrevoir que tardivement et par petites touches.Certes, on pressentait bien, à compter de l’invention des politiques dites « d’insertion » avec le RMI, puis à la faveur de la promotion de l’usager en principe organisateur des interventions, puis encore en considérant le modèle implicite « d’inclusion »…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques